Loi n° 89-421 du 23 juin 1989 relative à l'information et à la protection des consommateurs ainsi qu'à diverses pratiques commerciales (J.O. du 29
juin)

(...)

Art. 6. I. - L'offre de rencontres en vue de la réalisation d'un mariage ou d'une union stable proposée par un professionnel, doit faire l'objet d'un contrat écrit, rédigé
en caractères lisibles, dont un exemplaire est remis au cocontractant du professionnel au moment de sa conclusion.

Le contrat doit mentionner, à peine de nullité, le nom du professionnel, son adresse ou celle de son siège social, la nature des prestations fournies, ainsi que le
montant et les modalités de paiement du prix est annexée au contrat l'indication des qualités de la personne recherchée par le cocontractant du professionnel.

Ces contrats sont établis pour une durée déterminée, qui ne peut être supérieure à un an ; ils ne peuvent être renouvelés par tacite reconduction. Ils prévoient une
faculté de résiliation pour motif légitime au profit des deux parties.

II.- Dans un délai de sept jours à compter de la signature du contrat, le cocontractant du professionnel visé au paragraphe I peut revenir sur son engagement, sans
être tenu au paiement d'une indemnité.

Avant l'expiration de ce délai, il ne peut être reçu de paiement ou de dépôt sous quelque forme que ce soit.

III. - Toute annonce personnalisée diffusée par l'intermédiaire d'un professionnel pour proposer des rencontres en vue de la réalisation d'un mariage ou d'une union
stable doit comporter son nom, son adresse, ou celle de son siège social, ainsi que son numéro de téléphone. Lorsque plusieurs annonces sont diffusés par le même
professionnel, son adresse peut ne figurer qu'une seule fois, à condition d'être parfaitement apparente.

Chaque annonce précise le sexe, l'âge la situation familiale, le secteur d'activité professionnelle et la région de résidence de la personne concernée, ainsi que les
qualités de la personne recherchée par elle.

Le professionnel doit pouvoir justifier de l'existence d'un accord de la personne présentée par l'annonce sur le contenu et la diffusion de celle-ci.

IV. - Un décret en Conseil d'Etat précise les conditions d'application du présent article, notamment les modalités de restitution des sommes versées en cas de
résiliation du contrat (Voir, décret n° 90-422 du 16 mai 1990, J.O. du 22 mai)

V. - Sera puni des peines des articles 313-1, 313-7 et 313-8 du Code pénal, le professionnel qui, sous prétexte d'une présentation de candidats au mariage ou à
une union stable, aura mis en présence ou fait communiquer des personnes dont l'une est rémunérée par elle ou se trouve placée, directement ou indirectement, sous
son autorité, ou n'a pas effectué de demande en vue du mariage ou d'une union stable. Sera puni des mêmes peines, le professionnel qui promet d'organiser des
rencontres en vue de la réalisation d'un mariage ou d'une union stable avec une personne fictive.